Section 1400-1499

On y a accueilli les plus grands musiciens. Vers la fin du XIV^e siècle, la cour de Bourgogne connaît un formidable essor. Au XV^e siècle, elle s’impose non seulement par son pouvoir économique et politique, mais aussi par une riche vie artistique soutenue par le mécénat des ducs de Bourgogne.

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Entre le XIV^e et le XV^e siècle, durant 116 ans et trois générations, sous le règne de cinq rois anglais et français, des guerres intermittentes maintiennent la France et l’Angleterre en état de tension. Ces crises, aggravées par l’épidémie de peste venue d’Orient en 1348, maintiennent la France dans un monde féodal. En 1420, Charles VI de France conclut un terrible traité avec l’Angleterre, selon lequel le roi anglais sera héritier du trône de France.

L’intervention de Jeanne d’Arc (v. 1412-1431) est décisive dans cette situation désespérée. Cette jeune paysanne vit dans un bourg à la frontière entre les deux territoires, dans la vallée de la Meuse, où la tension entre les deux nations est palpable et où des tentatives d’incursion de l’ennemi sont régulières.

Très peu instruite, elle est élevée dans une ferveur religieuse et un profond respect pour son roi. Jeanne d’Arc trouve refuge dans la piété et développe une religion personnelle où des voix secrètes l’interpellent, et lui demandent de rendre la France au roi et de chasser les Anglais. C’est ainsi que Jeanne « la pucelle » se rend auprès du dauphin, afin de le faire sacrer. Alors que les Anglais sont sur le point de prendre Orléans, Jeanne relance le combat et motive les troupes. La paysanne aux cheveux courts, arborant fièrement son drapeau et vêtue de son armure, guide les armées de France, et aura permis d’inverser le cours de la guerre de Cent Ans. Elle est capturée par les Bourguignons, livrée aux Anglais et condamnée au bûcher pour sorcellerie et hérésie.

Peu après sa mort, son destin sera honoré et parfois exploité à des fins nationalistes. Sa personnalité mystérieuse et courageuse restera pour l’histoire et les arts une grande source d’inspiration.

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Grenade, capitale de l’Espagne musulmane, est le dernier bastion maure sur la péninsule ibérique. Depuis deux siècles, dans le royaume des Nasrides, à l’abri de ses murailles, chrétiens et musulmans se côtoient dans un état de paix relative, en échange du paiement d’un tribut au royaume de Castille. Ce climat particulier de mixité culturelle fait de Grenade un centre pour la fabrication des soieries, cuirs et céramiques.

Depuis 711, le territoire espagnol conquis par les Arabes, appelé Al-Andalus, s’était même étendu jusqu’au sud de la France. En 1492, sous le règne d’Isabelle de Castille et de Ferdinand d’Aragon, la guerre de Grenade met un terme à plus de 780 années de présence musulmane et à la Reconquista ou reconquête, en cours depuis huit siècles.

Ce mélange des cultures islamo-chrétiennes se reflète dans la décoration murale du palais de l’Alhambra. Contrairement à d’autres villes espagnoles, les Rois Catholiques, sous le charme du domaine, ont conservé son caractère mauresque. Grenade a vu ensuite se développer une architecture du style de la Renaissance mais reste encore un témoignage incomparable de cette époque médiévale hispano-mauresque.

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