Section 1500-1599

VIDÉO : bref aperçu de la section 1500-1599

Musiques typiques, jouées sur instruments d’époque

Léonard de Vinci (1452-1519)

Réputé pour son œuvre de peintre, que l’on connaît à travers seulement dix-huit œuvres achevées, Léonard de Vinci laisse cependant un héritage scientifique et artistique composé de milliers de documents tels que des notes, croquis, études, traités d’art, récits. On y retrouve des engins militaires, des pompes hydrauliques, des appareils de propulsion, annotés et commentés au crayon, mais pas réalisés.

Son éclectisme lui vaut une réputation auprès des princes d’Europe, et il est régulièrement consulté pour concevoir des décors de théâtre, des fêtes, des plans de villas et même un palais. La dernière étape du parcours artistique de Léonard s’accomplit en France, à la cour de François 1^er, où il entretient une grande amitié avec le monarque qui lui confie, pour seule tâche, de « rêver, penser et travailler ».

Esprit né de la Renaissance, animé par une quête de l’universalité, le génie de Léonard de Vinci réside dans le fait qu’il abolit les frontières entre l’art et la science. Son œuvre représente l’apogée du mouvement humaniste de la Renaissance.

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Marchetto Cara (v. 1470  –  v. 1525)

     Anonyme (XVI^e siècle)

Vincenzo Capirola (1474  –  après 1548)

Pierre Attaingnant  (v. 1494  –  v. 1552)

Marchetto Cara (v. 1470  –  v. 1525)

Maximilien I^er (Wiener Neustadt, 1459  –  Wels, 1519), surnommé le « Dernier Chevalier », illustre remarquablement le mécénat des Habsbourg, la plus puissante et la plus durable des dynasties européennes, dont l’histoire débute vers l’an 1000 en Argovie pour s’achever dans la tourmente révolutionnaire de 1918.

Archiduc d’Autriche, roi des Romains dès 1486, Maximilien accède à la tête du Saint Empire romain germanique à la mort de son père en 1493. Ce règne, en dépit de l’éducation sommaire de l’empereur, est marqué par son intérêt pour les arts et la science. Il s’inspira pour constituer sa cour à Vienne des grands centres de la Renaissance des Pays-Bas et de l’Italie. Les compositeurs Heinrich Isaac, Ludwig Senfl et Hans Neusiedler sont parmi les musiciens favorisés par cette largeur de vues.

Protecteur enthousiaste, le monarque demande à être représenté en compagnie d’instrumentistes et de chanteurs en d’étonnantes gravures allégoriques. On ne se surprend pas de la composition, de son vivant et immédiatement après sa mort, de plusieurs œuvres à sa louange. Ses enfants, Philippe le Beau et Marguerite d’Autriche, et son petit-fils, Charles Quint, entretiendront le goût musical de la famille.

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Hans Neusiedler (v. 1508  –  1563)

Ludwig Senfl  (v. 1486  –  v. 1543)

Heinrich Isaac (v. 1450  –  v. 1517)

Heinrich Isaac (v. 1450  –  v. 1517)

Pierre de Ronsard est issu d’une famille noble. Éduqué à l’école des pages, il se destinait à une carrière de fonctionnaire diplomatique comme son père, qui était chevalier durant les guerres d’Italie. Durant sa jeunesse, il voyage à travers l’Europe et entre successivement au service du dauphin, du duc d’Orléans et du roi d’Écosse, mais ce parcours est interrompu à la suite d’une grave maladie le laissant à demi sourd. Il décide de se retirer du monde pour se consacrer à la poésie. Ce sera donc en tant que poète qu’il entrera dans la cour du roi Charles IX.

Humaniste, il se passionne pour les textes anciens et classiques, et puise son inspiration dans les modèles antiques de l’ode et de l’hymne pour composer ses vers. Il saura dépasser ce classicisme en proposant de nouvelles formes poétiques pour exprimer, à travers les figures mythologiques, son vécu très personnel de la nature, de l’amour et du temps. Ronsard entretenait un rapport particulier avec la musique et tenait à maintenir une tradition qui ancre la poésie dans la musique.

Il sait aussi manier la plume de polémiste et rédige de nombreux discours politiques et philosophiques, notamment contre les réformateurs protestants. Né en plein règne de François 1^er, et en période de guerres civiles, il reste empreint de l’esprit de la Renaissance, pourtant en perte de vitesse, et témoigne avec inquiétude de la fin d’un monde.

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Miguel de Cervantès (1547-1616)

Le manchot de Lépante

C’est dans la vie de Miguel de Cervantès lui-même qu’il faut chercher la source d’inspiration de ses romans. Aventures extraordinaires, errance, captures, tragédies et péripéties à travers la France, l’Espagne et l’Italie : sa vie hors du commun se retrouve dans la trame de ses romans.

Durant la première partie de sa vie, il se consacre à une carrière militaire qui le fait voyager à travers l’Italie. C’est là qu’il fait son école littéraire et découvre les auteurs italiens et les classiques grecs. En 1571, il participe à la célèbre bataille de Lépante, qui oppose les armées chrétiennes et ottomanes et y perd l’usage de sa main gauche. Quelques années plus tard, alors qu’il tente de rentrer en Espagne, il est malheureusement fait prisonnier par un navire turc et détenu durant cinq années à Alger en tant qu’esclave. Après quatre tentatives d’évasion, il est finalement libéré en échange d’une rançon. De retour en Espagne, à Madrid, il rédige ses premiers romans et pièces de théâtre. Pour la seconde partie de sa vie, il aura l’occasion de voyager en Andalousie alors qu’il occupe la fonction de commissaire aux vivres et de percepteur d’impôts. Mais la malchance et des mésaventures l’enverront à plusieurs reprises en prison où il amorcera la rédaction de sa plus grande œuvre, Don Quichotte. C’est véritablement durant les dernières années de sa vie qu’il acquiert sa réputation d’écrivain.

Don Quichotte a connu un succès immédiat et ses deux personnages sont devenus des figures mythiques, de nouvelles formes de héros, se refusant au modèle classique. Cervantès s’est illustré dans l’art du récit d’aventures en remaniant, sous forme de parodie, le modèle médiéval du livre de chevalerie. Le décalage entre le réel et sa représentation, la fiction et le vraisemblable, qui caractérise son œuvre, est devenu une référence pour bien des auteurs.

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